« Et le voyage est toujours en mouvement ».

 

Selon Momo Sanno, le processus qui conduit à devenir danseur est sans fin. Enfant, il était exubérant, il courait, sautait, utilisait son corps dans toutes les activités qu’il faisait. À 10 ans, 6 mois après la chute du régime communiste en Roumanie, sa famille et lui déménagèrent dans une autre partie de la ville, ce qui obligea sa mère à lui trouver une autre école. Elle lut par hasard dans un journal qu’une audition allait avoir lieu à l’école des arts réouverte après une longue fermeture. Bien consciente que son fils aimait bouger et danser, le voyant collé à l’écran lorsque l’émission ‘Blue Moon’ qui passait à la télévision roumaine présentait de courts instants de danse avec une compagnie de Berlin, elle lui demanda d’aller à cette audition. L’idée même de se retrouver à danser comme les danseurs qu’il avait vus à la télévision le fit bondir de joie. Il alla à l’audition et à partir de ce moment, il entra dans un « monde » différent, un monde que, comme il le dit, il continue encore aujourd’hui à découvrir et à apprendre :

« dans cet espace, à l’intérieur de la danse, je continue à me découvrir moi-même de plus en plus et je recrée mon personnage. Grâce à l’art de la danse, je cherche le moi parfait. L’homme, le danseur, l’artiste ».

C’est dans sa ville natale, Galati, qu’il a appris la danse pendant ses trois dernières années de lycée. Puis, il a déménagé à Bucarest, la capitale, et après avoir obtenu son diplôme, il reçut une bourse d’études pour Stuttgart. Il étudia pendant deux ans au ballet John Cranko Academy, puis commença à travailler dans le célèbre Disney « Le Roi Lion » à Hambourg. Depuis lors, il a été de continents en continents, de cultures en cultures, découvrant des styles et des techniques pour trouver « sa danse » et donner vie sur scène à des histoires auxquelles il croit vraiment.